22 mai 1968 : C'est le titre !!!
Paroles de la chanson 22 Mai 1968 par Hubert Félix Thiefaine
22 mai 1968
Trois heures de l'après-midi
Le printemps qui refleurit
Fait transpirer le macadam
Sur l'autoroute de l'Ouest
Un séminariste à moto
J'ai bien dit à moto
Roule à toute allure vers un point non défini
Sur le porte-bagages
Le Saint-Esprit qui jusque-là
Était resté bien sagement assis
Se coince soudain l'aile gauche
Dans les rayons de la roue arrière
Ah ! Ah ! Ah !
Le séminariste perd le contrôle de sa motocyclette
Et vient percuter de plein fouet
Un pylône garé en stationnement illicite
Sur le bas-côté de l'autoroute
A ce même moment un Chinois de Hambourg
Déguisé en touriste américain
Au volant d'un cabriolet de vingt-deux chevaux
Immatriculé en Espagne
Se dit qu'il lui faut porter secours à ce séminariste
Mais bientôt cette idée lui paraît ridicule
Étant donné :
Petit a : qu'il ne roule pas sur la même autoroute
Petit b : qu'il n'est pas au courant de cet accident
Et ce fut sans doute l'événement le plus important de ce mois de mai !
D'un point de vue politique, en France, mais ce sont des futilités, ce fut un passe d'armes : : Mitterrand attaque, Pompidou riposte.
Pour Mitterrand : Sans se laisser démonter par les allusions des députés gaullistes à son rôle sous Vichy, il se livre à un véritable réquisitoire contre les ministres les plus exposés du gouvernement Pompidou. Avec une ironie cinglante, il décrit un pouvoir désemparé, sans solution, et suspendu aux décisions du général de Gaulle, c’est-à-dire à la perspective d’une dissolution. Enfin, il relève le gant des élections qui s’annoncent, persuadé qu’elles verront l’union de la gauche l’emporter. À ce moment de la crise, dans le contexte de la grève générale et des atermoiements du pouvoir, le défi électoral lancé par François Mitterrand, chef incontesté de l’opposition parlementaire, peut apparaître comme fondé. Le recul de l’histoire permet néanmoins d’en souligner les faiblesses, qui tiennent à la nature profonde du mouvement de Mai 68, étranger aux enjeux politiques traditionnels, mais aussi à la réserve de Pierre Mendès France, aux calculs des communistes, et surtout aux différentes contre-attaques menées par le pouvoir.